Native de Boulogne-Billancourt, certifiée d’italien, lectrice-correctrice dans l’édition, collaboratrice de la revue Poésie/première, Claire Boitel (née en 1972) a donné notamment, en poésie, Le Chirurgien des braises (Librairie-Galerie Racine, 1997), Les Os voyeurs (Librairie-Galerie Racine, 2000), Objets de la Demoiselle (Librairie-Galerie Racine, 2019). En prose, elle a commencé par publier en 2010 trois romans (éd. Edilivre): Au nom des incandescences, Le Bal de l’observatoire et Journal d’un iota, puis en 2020 un roman aux éditions Rafaël de Surtis, Vitamines noires (préfacé par le poète Frédéric Tison), suivi d’un récit poétique aux éditions Fables fertiles en 2022, La nuit est toi ainsi que, la même année, un roman aux éditions Douro (dans la collection La Bleu-Turquin dirigée par Jacques Cauda), Tuer des roses. Claire Boitel a parallèlement publié dans de nombreusesrevues (récemment, Les Hommes sans Epaules, Poésie/première, Possibles et Concerto pour marées et silence). Chez Claire Boitel, les sentiments sont littéralement lacérés par le stupéfiant image qui joue un rôle moteur dans la dynamique du poème, tout en servant de refuge au poète, qui l’emploie avec rage et délice. Dans ses derniers poèmes, elle paraît s’être détournée quelque peu de la sorte d’expression explosive et des syncopes très abruptes qui faisaient partie de son style, avec des allures de gratuité et d’instinct. Il y a maintenant, dans un continuum d’écriture qui semble avoir oublié la parole éclatée de naguère, un intime beaucoup plus explicite et, certainement, une part émouvante de confession.